Ko Thor Ergin

Ko Thor Ergin
Présentation

Ce jour-là, le dernier rempart de la Horde, la dernière ligne de défense contre l'Alliance, venait de tomber. Ce jour-là, des combattants aguerris de la Horde furent en proie à un doute inavouable : fallait-il continuer à se battre pour un idéal quand il n'y a plus assez d'armes pour le défendre ? Les anciens préceptes se meurent, et dans la pénombre du royaume réprouvé, un murmure de haine surgissait des souterrains.

Peine et discorde, voici ce qu'un passant pouvait ressentir en parcourant les ruelles de la cité enfouie. Fossoyeuse n'était plus ce qu'elle était, perdue quelque part sous un sol maladif. Les appartements de la Dame Noire vides, les portes de la capitale surveillées par des orcs : la main-mise des réprouvés venait à se flétrir pour de bon à l'endroit-même de la seconde naissance du royaume. Mais la mélancolie ambiante n'offrait aucun repos, car dans la déchéance les réprouvés, anciens hommes souffrant de vices identiques, se tournèrent vers les discours et les actes les plus brutaux : Fossoyeuse devint la capitale de la pègre et des institutions d'assassinats apparurent à chaque croisement de rues. Peu à peu, ces groupes s'organisèrent en un réseau du crime qui prônait la suprématie de la cité souterraine.

La non-vie qui caractérisait chacun des criminels hauts-placés fut très vite une source de pouvoir certaine. Par cette fierté dans la mort véhiculée par le réseau, le message était clair : les principes d'honneur forts à la Horde étaient reniés, la vie méprisée dans son essence, et l'Alliance déclarée comme l'Ennemi. Ses partisans n'eurent pas besoin de scander le moindre discours : chaque victoire de l'Alliance était une preuve supplémentaire de l'incompétence de la Horde de Garrosh, ainsi que du recul tragique de cette dernière au profit des armées humaines, des elfes et des draeneis.

Voyant l'influence du crime organisé s'accroître au sein de Fossoyeuse, Garrosh réclama de Sylvanas un meilleur contrôle de sa cité contre tout mouvement hostiles à son pouvoir. Cette dernière n'en fit rien. Les motifs de son inaction à l'égard de l'organisation ne furent que suggérées ; certains prétendirent qu'elle en était l'instigatrice, d'autres qu'elle n'avait aucune raison de s'opposer aux individus défendant ses propres idéaux, ou qu'elle avait refusé simplement par marque d'opposition envers l'autorité de Garrosh.

Après un certain temps de préparation, Garrosh confia la tâche de rétablir l'ordre en terres réprouvées à l'un de ses plus fidèles servants. Ce dernier partit d'Orgrimmar avec un avantage certain : sa parfaite connaissance du crime et sa négligence pour son propre honneur faisaient de lui un élément crucial dans la lutte qui se préparait. Le conflit indépendantiste ne devait être connu de personne, surtout pas de l'Alliance. Les deux forces s'affronteront avec les mêmes méthodes. Cette guerre se jouera sur un échiquier plongé dans l'ombre.

L'orc ne prit aucun risque : Garrosh l'avait prévenu de la nécessité de s'infiltrer en Lordaeron sans pour autant se faire remarquer. Il grimpa à bord d'un navire marchand jusqu'aux rivages des Royaumes de l'Est où il descendit. Devant lui s'étendaient les clairières de Tirisfal. Il connaissait déjà cet endroit pour y être déjà venu par le passé, bien qu'en des occasions moins funestes. Il y régnait un sentiment de perdition, tant par les souches mortes à la racine qui s'élevaient encore du sol que par les quelques rares vagabonds qui erraient d'un pas lent et rigide. Il rejoignit sans encombres le petit village de Brill, qui n'était guère plus festif que le cimetière d'à-côté. Quelques marchands ambulants tentaient encore de vendre leurs produits dits alimentaires, fraîchement arrachés du corps des bêtes avoisinantes bien que souvent recouverts de pourriture. La seule bâtisse qui profitait d'un scintillement accueillant fut l'auberge. Les voix rauques qui en sortaient étaient régulièrement entrecoupées par des petits couinements aigus et des rires stridents. L'orc ne prit pas le temps de s'arrêter devant pour décider si ce choix était judicieux ; certains marchands le fixaient, le regard soutenu tourné dans sa direction. Alors sans prêter attention aux curieux du coin, il entra dans la taverne avec tout le flegme dont il était capable de posséder.

L'intérieur de la bâtisse était éclairé, certes, mais cela n'en rendait pas l'atmosphère moins sinistre qu'à l'extérieur. De nombreux réprouvés étaient assis aux tables et buvaient à pleines gorgées les choppes d'alcool qu'ils tenaient fermement. Les plus décomposés d'entre eux gardaient un certain rythme dans la boisson tandis que d'autres, ceux dont les organes fonctionnaient encore correctement, étaient écroulés ivres sur le sol. L'orc s'approcha du tavernier et demanda de l'hydromel. Ce dernier en fut presque secoué.
« Que cherchez-vous ? Questionna t-il.
-De quoi boire et un endroit pour passer la nuit.
-La nuit, dîtes-vous ? D'où venez-vous donc jeune orc ? »
Le ton du réprouvé était à la plaisanterie, l'orc en profita pour accélérer la conversation.
« Je suis venu de Kalimdor afin de rejoindre ce mouvement qui tient place ici depuis peu. »
Le petit cadavre se renfrogna, un affreux rictus déformait son visage qui n'était déjà que peu agréable à regarder en temps normal. Il reprit la parole, un ton plus bas cette fois-ci.
« Un mouvement ? Ici ?! Nous en aurions entendu parler !
-Étrange, j'ai pourtant eu vent d'assassinats perpétrés dans la région, dont certains ayant pris place ici-même. »
Le réprouvé semblait perdu. Il s’avança de quelques pas vers l'orc afin que d'autres ne l'eussent pas écouté.
« Que savez-vous à leur sujet ? »
L'orc fixa le visage de l'homme et tenta de discerner dans son regard une bribe d'honneteté pour laquelle il pourrait poursuivre cette discussion. Mais ce qu'il trouva n'était qu'effroi.
« Sont-ils ici ?
-Oh oui, si vous saviez, murmura t-il d'une voix tremblante.Vous ne devez faire confiance à personne, ils ont des espions chez les vivants et, il reste encore des morts pour s'opposer à eux. Tout n'est que confusion, et dans le doute je vous garanti que venir me poser de telles questions fut déjà une prise de risque conséquente pour vous, comme pour moi d'y répondre.
-Et par quels moyens pourrais-je les rejoindre ? »
Le réprouvé approcha son visage de celui de l'orc, assez prêt pour que ce dernier sente son haleine fétide venir se plaquer contre sa joue.
« Quand on passe notre temps ici, derrière un comptoir de taverne, on arrive à percevoir davantage que de simples murmures, bien plus que ses prétendues petites histoires qui ont pu atteindre vos oreilles. Je sais la vérité sur leurs actions, et je sais pourquoi tant les rejoignent. Ils n'y a aucun champion dans leurs rangs, seulement des âmes que le sort a châtié, des orphelins de la guerre, des bannis de leurs terres, des vagabonds et des misérables. Tout ce que j'ai pu voir dans leurs yeux quand ils sont venus ici fut une profonde tristesse. Ce ne sont que des enfants en perdition. Il n'y a pas de haine en eux... du moins pas au debut. Mais ils se rendent tous à Fossoyeuse, tôt ou tard, et quand ils reviennent, ils sont différents. C'est comme si une hydre monstrueuse avait happé leur souffle jusqu'au dernier instant. Je vous le dis :vous leur donnerez votre arme, jeune orc, mais eux vous prendront votre vie. Fuyez dès maintenant, ne restez pas cette nuit. Je vous le déconseille si vous tenez à garder vos membres intacts...
-Malheureusement, je crains que mon navire ne revienne que demain, et il serait plus prudent de dormir ici plutôt que dehors, ne pensez-vous pas ? »
Le réprouvé recula tout en regardant autour de lui. Puis il empoigna une vieille clé posée sur le rebord d'une étagère avant de la tendre à l'orc.
« Si vous insistez, vous prendrez la dernière chambre au fond à droite après l'escalier. »
L'orc la prit, et sans plus attendre se dirigea vers l'étage.

La nuit vint. L'orc s'était dissimulé au premier et regardait la salle se vider, le tavernier aussi surveillait de derrière son comptoir tandis qu'il comptait les pièces d'or gagnées durant la journée. Une fois le décompte achevé, il pria les derniers occupants de quitter les lieux, et les convives sortirent de la taverne sans broncher. Les rires des derniers ivrognes et le martèlement des chaises sur le sol laissèrent peu à peu place au silence. Plusieurs minutes passèrent durant lesquelles l'orc vit le tavernier recompter avec minutie son gain, une deuxième puis une troisième fois encore. C'est alors qu'arrivèrent plusieurs réprouvés, poignards et dagues encombrant avec lourdeur leur ceinture. L'un d'eux, en tête de file, s'avança vers le comptoir. Ils discuta brièvement avec le petit homme, qui lui céda une moitié de l’amoncellement de pièces d'or avant de désigner d'un bras souple les escaliers. Deux des invités s'exécutèrent avec une nonchalance incomparable, montant une à une les marches silencieusement, puis redescendirent auprès du tavernier. L'assassin en chef semblait furieux. Il adressa un regard empli de haine au gérant tandis que celui-ci s'était brusquement reculé au maximum de ce que les murs de la bâtisse le permettaient.

Le meneur parut avoir posé quelque chose sur le comptoir, quelque chose que l'orc depuis l'étage ne parvenait à distinguer, mais le petit homme lui en était profondément effrayé. À tâtons il descendit les marches, puis analysa brièvement la scène : il y avait un petit régiment bloquant l'issue du bâtiment, les deux acolytes se tenaient de part et d'autres du meneur et une femme, aux allures bien plus adroites que ses collègues réprouvés, restait en retrait et observait. Elle ne semblait pas être comme eux et l'orc, afin d'apercevoir son visage caché par un large capuchon, la contourna avec prudence. Mais il n'eut pas besoin de bouger, car alors qu'il s'était préparé à effectuer la manœuvre avec prudence, la femme avait déjà tourné son regard vers lui. L'orc se déplaça vers le côté, mais les yeux de l'inconnue ne cessèrent de le fixer. Son visage était celui d'une elfe de sang, mais sa pupille était plongée dans une lueur jaune pâle inhabituelle : la même couleur que celle qui brillait au fond de certaines orbites réprouvées. L'orc s'immobilisa, l'elfe en fit de même. Soudain le meneur se mit à pester contre le tavernier en l'insultant avec violence, avant de se retourner et quitter les lieux avec précipitation. Ses suivants s'empressèrent de l'imiter, tout en le laissant prendre une certaine avance- probablement par crainte de subir ses représailles-. L'elfe, quant à elle, attendit plus longuement, son regard toujours posé sur celui de l'orc. Puis elle sortit à son tour et l'orc, ne sachant comment interpréter ni la faculté de cette dernière à l'avoir remarqué, ni la raison pour laquelle elle n'en avait pas informé son colérique compagnon, se hâta pour ne pas perdre sa trace.

Cette poursuite le conduisit, sans grand étonnement, jusqu'à la cité enfouie de Fossoyeuse, gîsant sous les ruines de l'ancienne Lordaeron. La femme l'attendait à l'entrée du hall. Il le savait car dès l'instant où il s'était présenté devant elle, et ce même avec la plus grande discrétion,, elle avait inclinée légèrement la tête sur le côté avant de reprendre sa marche. Il la suivit ainsi, s'enterrant à chaque pas toujours plus profondément sous la surface. Il la suivit, la gardant proche de lui. Il n'aurait pas hésité à s'en servir si jamais il était advenu que la situation présentait un trop grand danger. Mais alors qu'il réfléchissait aux moyens de s'en prendre à elle en cas de duperie, l'elfe s'évapora dans un courant d'air glacial qui le fit frissonner. Dès lors, il s'interrogea. Pensait-il vraiment l'avoir aperçue ? Cette femme avait-elle existée, au moins durant un instant ? La grande fatigue dont il souffrait avait probablement dû restreindre ses capacités à discerner le réel... Et dans la confusion, admettant que cette idée parviendrait sans mal à donner réponse à ses interrogations, il fit de l'hypothèse sa solution.

L'orc progressait au sein de la capitale réprouvée durant un long moment lorsqu'il tomba sur un petit groupe qui n'avait, vraisemblablement, pas sa place dans le décor. Il s'agissait d'un elfe de sang, d'un réprouvé et d'un gobelin, qui parlaient sur le ton du murmure devant un dessin assez grossier des différents quartiers de Fossoyeuse. L'orc analysa furtivement la carte. Il entendit que les trois individus voulaient organiser un « raid nocturne » sur un des quartiers : nécessairement ce fut celui qui avait été le théâtre récemment d'un nombre conséquent de meurtres. L'orc eut un sourire lorsqu'il pensa qu'un trio aussi incompétent, assez pour papoter de ces choses-là ainsi exposés, pouvait espérer mettre un terme aux activités de criminels certainement plus experimentés, et surtout plus nombreux. Ils achevèrent leur discussion, puis partirent jusqu'à l'endroit convenu. L'orc se mit à les traquer...

Une fois la destination atteinte, le gobelin se plaignit de l'absence d'action et réclama des deux autres davantage de pièces pour l'accomplissement de sa mission. L'elfe se mit en colère, le réprouvé parut distant. Mais ils n'étaient pas seuls. La femme, la même que celle de la taverne, venait d'apparaître derrière le groupe. Elle fixait de son regard jaune l'orc qui s'immobilisa comme la première fois. Les insultes entre l'elfe et le gobelin fusèrent de toute part. Ils devinrent vite cacophoniques, et ce dont l'orc s'était douté arriva : une dague s'était recourbée sous la gorge de l'elfe, tandis qu'une seconde venait d'éventrer le gobelin. Le petit être vert retomba lourdement sur le sol, mort sur le coup. Les lèvres décharnées du réprouvé qui les avait accompagnés formaient à présent un large arc autour de son visage. Les assassins emmenèrent avec eux leur nouvelle proie, laissant le gobelin se vider de son sang sur les dalles noires. Le réprouvé avait déjà commencé à s'éloigner lorsqu'il revint auprès du cadavre, afin d'y déposer une pièce de cuivre non loin.

La femme était restée là, sans bouger, l'index levé devant la bouche. L'orc décida de s'en approcher, mais cette dernière s'éloigna à la même vitesse, le corps lévitant au-dessus du sol, jusqu'à disparaître quand elle atteignit la pierre sombre des murs. L'orc s'empressa alors de poursuivre les assassins. Ces derniers s'étaient regroupés autour d'un cercle démoniaque. Des démonistes récitaient des incantations en bas-parler, tandis que l'elfe capturé se tenait entre eux et la rangée des adeptes. La femme assistait elle aussi à la cérémonie, légèrement en retrait par rapport aux membres de l'organisation qui ne semblaient pas la remarquer. Soudain, l'un des sorciers noirs s'approcha du captif. Sa machoîre inférieure manquait, et avait été remplacée par un voile qui dissimulait aux simples l'atroce difformité de son visage. Ses orbites ne scintillaient plus:son regard était celui du néant. Il s'inclina promptement devant l'elfe, puis plongea l'un de ses longs doigts griffus dans chacun des yeux de celui-ci. Une lumière verte jaillissait depuis les orbites du démoniste jusqu'à celles de l'elfe. Le visage de ce dernier s'était monstrueusement étiré par une douleur aigue, et de ses lèvres, pourtant grandes ouvertes, ne sortait aucun hurlement. Le réprouvé se retira finalement, sa victime totalement anéantie gisant sur le sol ; son corps venait d'être vidé de toute substance vivante. Mais à présent les sorciers, tout comme les adeptes, avaient le regard posé sur l'orc...

L'orc tenta une évasion, mais il était trop tard. Des cadavres réanimés l'encerclaient de tout côté. Les adeptes et les démonistes fermaient le perimètre avec une efficacité extrême. C'est alors que la femme elfe se dirigea vers le corps du sorcier ayant auparavant détruit le prisonnier, puis pénétra sa chair morte comme un spectre. Une vive lumière dorée en résultat, incapacitant les yeux de l'orc à découvrir le prodige. Une fois celle-ci atténuée, la femme elfe et le sorcier s'étaient tout deux volatilisés ; mais au même endroit se releva un nouveau corps. Un corps de femme, celui d'une morte-vivante, et l'orc perçut dans son regard cette même lueur jaune qui vacillait aux confins de ses orbites. Elle lévita jusqu'à lui et le néant s'exprima :
« Tu as été guidé, orc, jusqu'aux entrailles d'Azeroth. Tu es venu et tu as découvert la tristesse qui rongeait ce monde. La source du pouvoir de la Horde a tari, ses fils écrasés jour après jour sous les bottes de l'Ennemi. Mais en ce lieu, et grâce à nous, ses même fils vont renaître et marcher à nouveau vers leur bourreau. Grâce à notre sang, ils ne connaîtront plus jamais la peine et la douleur. Nous sommes l'instrument de la vengeance, la plaie divine infligée à ce monde pour délivrer ses habitants de la maladie, car nous sommes la Némésis.
-La Némésis, hum ? Interrogea l'orc. Plus sérieusement, quel est votre nom ? »
Les lèvres de la prêtresse effectuèrent des mouvements distordus, comme pour prononcer un mot dont la parole ne saurait suffire. L'orc ne comprit que la langue que la femme semblait mimer : du bas-parler. Elle avait répété les mêmes mouvements plusieurs fois, quand finalement elle s'arrêta.
« Ko Thor Ergin, s'écria t-elle sur un ton de folie, nous sommes et nous serons ! »
Un petit groupe d'adeptes venait de traîner le cadavre de l'elfe jusqu'au fleuve de Fossoyeuse. Il le jeta dans l'infâme matière verte, et il ne fallut que quelques secondes avant de le voir réapparaître. Sa chair s'était putréfiée, ses os visibles resplendissaient aux lueurs s'échappant du fleuve, et une inquiétante lumière jaune s'était logée dans le creux de ses yeux : il était devenu l'un d'entre eux.

Quelques jours seulement après avoir quitté Kalimdor, le jeune orc revint à la capitale Orgrimmar. Son rapport de mission mentionna la victoire de Sylvanas sur l'organisation criminelle, aidée notamment par une femme elfe aux allures fantômatiques. Des gardes le retrouveront mort le soir même. Ils virent un cadavre déjà en grande partie décomposé, allongé sur le sol en posture de salut militaire réprouvé.

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Ko Thor Ergin est dirigée par Sazell, grande prêtresse des ombres ayant juré fidélité à Sylvanas Coursevent après une mort qui fut voulue. Mais elle se cache et ne se montre jamais aux membres de sa guilde. Ainsi elle désigne les "Avatars Noirs", qui sont des officiers supérieurs chargés de l'exécution de ses directives. Ce sont eux qui ont un rapport direct avec les adeptes et commandent les rangs de Ko Thor Ergin selon les préceptes réprouvés (souvent mêlés de quelques interprétations personnelles suivant la race de l'officier).

Le nom de "Ko Thor Ergin" vient du bas-parler et signifie "La Main Noire". Il a été utilisé par une ancienne guilde datant de BC mais qui s'est désagrégée peu après la sortie de Wotlk. La guilde existe toujours mais n'est plus active (pour les curieux, Google vous donnera un aperçu de ce qu'était la guilde, qui avait beaucoup participé au RP du serveur La Croisade Écarlate). Elle regroupait des personnages, souvent morts-vivants, qui avait prêté allégeance au Fléau et au Roi-Liche. Outre cette distinction, j'ai voulu reprendre ce nom, non pas pour être dans la même vision du RP pro-Fléau, mais pour rappeler l'empreinte qu'a pu avoir cette guilde, aussi bien sur l'aspect Jeu de Rôle et Joueur contre Joueur sur le serveur en ce temps. C'est en quelque sorte un hommage, sous forme de défi, pour lequel je me suis décidé à reprendre ce nom.

Certains traits RP de l'ex-Ko Thor Ergin ont été gardés: par exemple la supériorité hiérarchique des morts-vivants, la haine envers les membres de l'Alliance, ainsi que le mépris du code de l'honneur cher à la Horde. Néanmoins et pour une raison évidente, le rp pro-Fléau est impossible: l'attention se reporte donc sur le personnage de Sylvanas Coursevent, qui s'est rapproché au fil du temps de l'image de chef autoritaire, qui n'attache que peu d'importance pour la vie, et qui n'hésite pas à employer des méthodes disgracieuses tant qu'elles lui permettent d'accéder à la victoire, et ce malgré les menaces des autres chefs de la Horde.
L'atmosphère de Ko Thor Ergin se veut en parfaite cohésion avec cette vision d'Azeroth, ainsi que de la diplomatie inter-guildes et inter-factions. La guilde forme donc des partisans d'une Horde réprouvée, dans laquelle la victoire ne peut plus être atteinte dans le respect du code de l'honneur.

La guilde est favorable à l'intégration de non-réprouvés au sein de ses rangs. Mais certaines races plus que d'autres devront forcer le passage et avoir une raison valable pour vouloir la rejoindre. Ko Thor Ergin nommera ainsi un officier de chaque race de la Horde, afin de gouverner ces dernières avec la meilleure approche. Naturellement, l'hostilité que montre la guilde à l'égard de la Horde de Garrosh est un terrain favorable à l'entrée des elfes de sang (à noter que Dame Sylvanas étant elle-même une ancienne elfe, ils sont plutôt bien vu dans la guilde.)
La race qui aura le plus grand mal à venir est la race taurène, pour son approche de la nature et son incapacité à pratiquer la plupart des fonctions les mieux vues par la guilde (voleur/démoniste/prêtre/chevalier de la mort).
Les classes qui iront le plus de difficultés sont le druide et le paladin, pour des raisons évidentes.
Attention tout de même à ne pas penser qu'avoir un statut favorable, ou défavorable, puisse garantir à lui-seul votre entrée chez Ko Thor Ergin, ou votre rejet. Bien qu'il faudra faire preuve pour ceux cumulant les points négatifs, d'une plus grande motivation pour être acceptés.

Le JdR est nettement encouragé par la guilde, mais il existe plusieurs degrés d'immersion dans le Jeu de rôle. Ainsi, la guilde ne demande pas à ses membres l'obligation d'être constamment dans la peau de son personnage, mais elle demandera toujours à ce que les paroles hors jeu de rôle soient mises entre parenthèses sur le canal guilde.
Un autre aspect très important de cette vision du JdR est la bonne écriture. Tout le monde n'est pas écrivain, mais l'école étant obligatoire jusqu'à 16 ans la pratique de l'écriture n'a pu échapper à personne. Il est donc vivement conseillé d'écrire de façon correcte, et ce sur TOUS LES CANAUX (ceci favorisant une bonne image de la guilde).
* À noter qu'une partie du recrutement sera à vocation JdR, ainsi un joueur moyen en JcJ pourra tout de même accéder à la guilde si sa pratique du RP est convenable (sous-entendu que tout joueur ne faisant pas l'effort de rédaction, même si d'un niveau remarquable en JcJ, ne sera pas accepté dans la guilde).

Ko Thor Ergin souhaite être une guilde active dans tous les domaines du JcJ. Néanmoins, elle privilégiera l'organisation de groupe champs de bataille côtés et d’évènements en extérieur. Des aides pour la fondation d'équipes d'arène intraguildes seront proposées, mais cette activité sera TOUJOURS SECONDAIRE par rapport aux autres activités de la guilde. Ainsi, votre présence lors d'un évènement programmé à l'avance devra toujours signifier votre participation à celui-ci (dans la limite du nombre de participants).