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    [Chroniques Corsaires] L'attaque des Voiles du Soleil.

    Rälkezad de Glace-Sang
    Rälkezad de Glace-Sang
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    Messages : 743
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    [Chroniques Corsaires] L'attaque des Voiles du Soleil. Empty [Chroniques Corsaires] L'attaque des Voiles du Soleil.

    Message par Rälkezad de Glace-Sang Mer 24 Aoû 2011 - 18:05


    A présent, certaines trames inter-guildes liées au Royaume de Quel'Thalas vont fusionner et rejoindre la petite histoire consensuelle et communautaire du serveur.

    Celle nouée depuis des années entre le Trident du Fou et leurs partenaires de chez MortSure en fait partie et est amenée à sortir du secret ou à tout le moins de la confidentialité pour participer de l'animation JcJ-JdR publique de la région.

    La dernière "rencontre" s'est tenue cet été. Elle prépare pour le Trident la future implication renouvelée au sein du Royaume Sin'doreï.

    Si nous la rendons publique à présent, c'est que les choses sont sur le point de changer énormément en Quel'Thalas... et qu'il est temps.





    La nuit dans les Terres Fantômes, zone sinistrée des Marches du Royaume Elfique de Quel’Thalas.


    Les cavaliers faisaient galoper leurs montures à travers les bois sombres.

    Leur passage ne laissait inexplicablement qu’une trainée de silence et de froidure derrière eux. Ils allaient entrer dans le Royaume sans être aperçus de quiconque.

    De toute manière, cela faisait longtemps à présent que les rares éclaireurs Sin’Doreïs, débordés par l’étendue des frontières à surveiller, avaient laissé sans surveillance les quelques passes qu’allait emprunter le parti de MortSure.

    MortSure… leurs guerriers et sombres sorciers étaient depuis longtemps entrés dans les horribles légendes que se racontaient par les nuits noires les Sin’Doreïs des Marches Extérieures, lorsqu’il fallait verrouiller les quelques maisons et fermes fortifiées, quand les animaux familiers se mettaient à geindre sans raison dans leurs abris, comme cette nuit-là.

    Mais les animaux redevinrent calmes et les frontaliers reprirent leur souffle, encore inquiets ; la sombre menace était passée sur eux puis s’en était allée. Ailleurs.

    Jusqu’à présent, les attaques de ces créatures se limitaient aux hameaux des rives du Lac Elrendar, ou aux confins de Coursevent ou de Shalandis. Mais comme les trolls des forêts, ils avaient pris de l’assurance depuis l’accélération de l’isolement du Royaume. La reconstruction intérieure du Royaume peinait et les groupes alliés historiques se détournaient pour des raisons politiques de leurs devoirs.

    Les nombreux ennemis des elfes remontaient à présent de plus en plus profondément au cœur du Royaume.

    Cela, l’Ordre des Chevaliers d’Achérus le savait, même s’il avait déterminé de ne point intervenir militairement en faveur de ceux qui rejetaient sa Paix.

    Mais cela n’excluait pas la vigilance. Sur la dernière des passes secrètes qu’empruntèrent les silencieux ennemis, un chevalier se tint longtemps immobile contre le roc. Puis il leva le poing et un hibou partit en un battement d’ailes feutré. Le navire corsaire croisait non loin des côtes Sin’Doreï. Peut-être serait-il à temps d’intervenir, si ses officiers n’en décidaient par autrement.


    ***


    Mouillage des Voiles du Soleil, principal port occidental de Quel’Thalas, même nuit.


    Les quelques gardes de faction semblaient s’être absentés. Il eut fallu être un militaire au fait des protocoles Sin’Doreïs pour comprendre que l’attaque avait déjà commencée et que la défense était tombée sans même s’en rendre compte.

    Cela tombait bien, le Trident regorgeait d’anciens miliaires Sin’Doreïs au fait des protocoles de leurs camarades de la Régulière.

    Si l’approche du navire était silencieuse elle aussi, son entrée aux abords du port toutes voiles dehors et avirons dressés était aussi discrète que s’il avait donné la canonnade pour leurs ennemis.

    Ils étaient attendus, à n’en pas douter. Il faudrait prendre le port à l’abordage, comme à Austrivage lors de la dernière bataille contre la Voile Pourpre. Arnis caressait le hibou qu’il avait reçu au début de la nuit. Peu importait que le Trident n’ait plus de lettre de marque Sin’Doreï. Cette nuit, les vieux ennemis allaient se rencontrer de nouveau.

    Mais les corsaires n’eurent pas le temps de seulement descendre du navire qu’ils étaient déjà pris à partie, toujours dans le même silence surnaturel.

    Le combat s’amorça, l’ennemi semblait partout à la fois, dans les navires à quai, dans les entrepôts obscurs des abords du port. Les projectiles mortels fusaient et se fichaient dans les corps.

    Arnis rugit alors et son cri fut repris par ceux qui entraient au contact. La ville des Voiles du Soleil sembla se réveiller au son des armes et des explosions de magie, comme si le bruit de la bataille avait attendu le dernier moment pour s’exprimer avec toute son amplitude.

    Bientôt nul ne sut plus où donner de la tête, la mêlée devint générale.

    On se battait dans les cales, on se battait dans les entrepôts, dans la tour du Port et sur le phare, le long des rues et sur les tristes pelouses.

    Un début d’incendie prenait plus au Sud.

    Après avoir un temps frôlé l’anéantissement silencieux, les corsaires rejoints par la garnison enfin réveillée reprirent du terrain.

    Mais las, l’ennemi semblait de nouveau se volatiliser, conscient de rencontrer au fur et à mesure des minutes qui s’égrenaient une résistance accrue. Le raid n’était plus secret. Il était temps de se replier.

    L’ennemi prit le chemin des bois en direction de la Passe du Rameau d’Or. Les gens du Trident s’essayèrent à la poursuite.

    Mais à hauteur du Bosquet Incendié, la trace des combattants de MortSure fut perdue et les corsaires ne franchirent pas l’Elrendar.

    Sur l’autre rive l’ennemi attendait, guettant, de nouveau prêt au combat. Dans les bois sombres des Terres Fantômes, l’avantage serait différent, des partis de Kal’Doreïs hantaient encore les contrées et les clameurs du combat ajouteraient trop de danger à une poursuite par ailleurs déjà périlleuse.

    Les officiers du Trident convinrent qu’ils avaient fait plus qu’il n’était nécessaire pour cette nuit et regagnèrent les Voiles du Soleil.



    La garnison des Voiles du Soleil était en discussion avec des corsaires du Trident, des Sin’Doreïs laissés en faction pour aider la garnison à reprendre le contrôle de la situation.

    L’un des officiers réguliers s’adressa à Arnis en s’avançant : « le Trident honore une course de plus, quand votre devoir ne vous y engageait plus. Nous avons eu connaissance des décisions politiques de l’aristocratie du Concile. »

    Il cracha par terre.

    « Ici, nous vous sommes reconnaissants d’être intervenus. J’avais déjà entendu parler de nos assaillants, mais je ne les avais encore jamais rencontrés. Je suis heureux que vous ayez été là, car on dit que vous connaissez mieux que quiconque leur nature profonde, pour autant que la chose soit possible. »

    Arnis hocha la tête mais resta silencieux.

    Des Sin’Doreïs du Trident échangeaient de nouvelles paroles de soutien dans la langue de leur race.

    Arnis regarda le ciel et dit sèchement : « tout le monde au navire, je veux que nous soyons prêts à appareiller avant l’aube. »

    Se tournant vers l’officier il reprit : « Capitaine, le Trident continuera à défendre ceux qui ont assez d’énergie pour se lever les armes à la main contre l’ennemi. Vous n’êtes pour rien dans la politique de Lune d’Argent. Tenez-vous simplement prêts à prendre votre destin en main, car vous êtes seuls à présent, le Fou puisse-t-il avoir pitié de vous. »

    Il se retourna et partit en direction des quais Ouest, non loin desquels le Trident mouillait tranquillement.

    Un soldat bailla à s’en décrocher la mâchoire : « Vous ne leur demandez pas comment ils ont été avertis de cette attaque, mon Capitaine ?

    _ Notre Royaume a de nouveaux guetteurs, soldat. Ils vont et viennent eux aussi comme bon leur semble sur nos frontières. Nos gouvernants ne savent pas encore si ce sont des amis ou de futurs ennemis. Il paraît que c’est de la politique, qu’un simple capitaine ne peut pas comprendre. Alors que pourriez-vous intuiter vous-même, soldat ? »

    Le capitaine se détourna de la vision du Trident qui virait de bord.

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