Tiosque Furtibombe
Chroniques de l'Ombre Exploive
Prologue : Rat du désert
Une chaleur torride régnait sur Gadgetzan ce jour là, et le vent soulevait le sable qui venait irriter les yeux des passants qui ne prêtèrent pas attention au cris des marchands et des gardes, ni au jeune gobelin qui fuyait la milice, les bras chargés de pommes et de viande de vautour.
Tiosque tourna brusquement dans une ruelle étroite et ombragée. Si cette charette n'avait pas coupé la route des gardes, ils auraient fini par le ratraper ! Il observa les cogneurs passer en courant et en criant, avant d'enfin lâcher un soupir de soulagement. Il prit alors le chemin de son foyer.
En entrant, il salua ses cinq frères et soeurs, déplaça du pied le corps de son père ivre-mort qui traînait dans l'entrée, et alla déposer son maigre butin sur la table devant sa mère. Elle et lui étaient les seules personnes pourvoyant aux besoin de la famille, elle, en tant que serveuse dans un bar, et lui, par ses rapines quotidiennes dans les étalages des marchands. Son père, quant à lui, était chercheur. Chercheur d'emploi. Mais il faut dire ce qui est, il ne cherchait pas trop. Il préférait aller augmenter ses dettes et dépenser les biens de la famille dans l'alcool.
Tiosque sorti et couru à l'arrière de la maison, où la terre avait été retournée. Il creusa frénétiquement et sortit du trou un sac à dos, dont il vida le contenu sur le sol : Un chapeau en cuir noir, des gants, noir eux aussi, et un fusil, visiblement conçu pour la précision à longue distance. C'était là le butin de ses vols les plus risqués, et lui seul connaissait leur existence. Il rangea le tout dans le sac, qu'il mit sur ses épaules, avant de partir en courant vers les étendues de sable sans fin. Après une trentaine de minutes de marche, il arriva enfin devant une carré délimité par une corde accrochée à des piquets. à l'interieur de ce carré se trouvait une cible, percée en maints endroits. Il sorti son fusil, mit son chapeau sur sa tête, visa, et tira. Il s'exerça ainsi en augmentant la distance à chaque tir satisfaisant, comme il l'avait déjà fait auparavant. Satisfait de lui même, il fouilla dans ses poches et en sortit quelques piècettes qu'il avait substilisées à un passant sans que ce dernier ne s'aperçoive de rien. Il ne rentrerait pas ce soir. D'ailleurs, il ne rentrerait plus.
***
Tiosque était accoudé à la clôture de l'arène, jouant à pile ou face avec une pièce, tout en mâchonnant machinalement une allumette. Il baissa son chapeau pour se protéger le visage du passage d'un voile de sable soulevé par un coup de vent. Il avait désormais atteint l'âge des 23 ans et il connaissait désormais le désert comme sa poche. Tiosque n'était pas de ces gobelins bureaucrates avares prêts à vendre leur mère pour trois pièces d'or. Lui qui n'avait jamais goûté à la richesse, il avait dû se tourner vers le mercenariat pour survivre. Mais ces derniers temps, il n'y avait plus de travail, et les vivres commençaient à baisser. Pour la viande, il pouvait toujours chasser, mai pour l'eau, c'était autre chose. Et aujourd'hui, ça serait tout ou rien.
Tiosque s'avança devant un gobelin empestant le rhum, occupé à compter son argent.
"Je voudrais tenter ma chance.
-Oh, nous avons un amateur pour l'arène ! Mesdames et messieurs, nous avons un challenger ! cria-t-il. Aujourd'hui, C'est... -votre nom, déjà ?-
-Tiosque.
-C'est Tiosque qui s'avançe dans l'arène ! Pourra-t-il vaincre Kev'in, notre troll barbare ? L'ogre à ma gauche prend les paris... Quatre contre 1 pour Kev'in, cinq contre un pour Kev'in,approchez, approchez !"
Tiosque inspira un bon coup et entre dans l'arène.
"T'as b'soin d'cet argent, gringo" se dit-il "Te foire pas, c'est ta seule chance !"
Lorsqu'il posa son pied sur le sable sentant la mort et rougis par le sang, la porte claqua derrière lui, lui interdisant tout retour. C'est alors qu'il le vit. Un immense troll couvert de pustules et édenté. Il lui cria en zozotant, non sans le couvrir de postillons, quelque chose qu'il interpréta comme
"Jvé te tué", suivi d'un son gutural ressemblant à "olololz"
Et le troll lui fonça dessus.
Sans réflechir, Tiosque sorti une dynamite de l'interieur de sa veste de cuir, alluma une alumette d'un frottement sur son unique épaulière et la jeta aux pieds du troll qui trébucha dessus et se roussit de derrière à cause de l'explosion. Tiosque avait déjà bondit et dégainné ses deux épées, qu'il planta dans les épaules du troll pour l'immobiliser, avant de lui trancher la tête sans une bavure. Bizarement, ce troll n'avait pas opposé une si grande résistance...
Quand il sortit de l'arène, le gobelin qui l'avait fait entrer se tenait la tête et marmonait furieusement pour lui même :
"Un troll de première main, ça ?! Ils m'avaient dit que c'était coriace ! Il devait l'avoir à l'usure !! Je me suis fait avoir, c'est de la camelotte !
Il observa Tiosque qui s'était planté devant lui, attendant son argent
Vous êtes ecore là, vous ? Dégagez !
-Et mon argent ?
-J'ai dit, DE-GA-GEZ !"
L'ogre à sa gauche s'approcha, l'air menaçant. Il devait certainement être plus coriace que Kev'in. Mais il avait commis une grave erreur.
Tiosque fit mine de s'en aller, mais au dernier moment, se retourna et bondit sur la cassette contenant les recettes que l'ogre ne gardait plus. Il détala aussitôt, poursuivi par des injures de gobelin furieux, et des gardes. Il sauta sur son raptor et parti au grand galop.. Enfin, un galop de raptor. Il devait changer de vie. Il devait se fixer quelque part. Il devait se trouver un employeur fixe, un protecteur. Sa longue course le mena à une sorte de grotte, qui débouchait sur un crique. Il pu distinguer trois bateaux, arborant chacun un pavillon noir avec une tête de mort.
Chroniques de l'Ombre Exploive
Prologue : Rat du désert
Une chaleur torride régnait sur Gadgetzan ce jour là, et le vent soulevait le sable qui venait irriter les yeux des passants qui ne prêtèrent pas attention au cris des marchands et des gardes, ni au jeune gobelin qui fuyait la milice, les bras chargés de pommes et de viande de vautour.
Tiosque tourna brusquement dans une ruelle étroite et ombragée. Si cette charette n'avait pas coupé la route des gardes, ils auraient fini par le ratraper ! Il observa les cogneurs passer en courant et en criant, avant d'enfin lâcher un soupir de soulagement. Il prit alors le chemin de son foyer.
En entrant, il salua ses cinq frères et soeurs, déplaça du pied le corps de son père ivre-mort qui traînait dans l'entrée, et alla déposer son maigre butin sur la table devant sa mère. Elle et lui étaient les seules personnes pourvoyant aux besoin de la famille, elle, en tant que serveuse dans un bar, et lui, par ses rapines quotidiennes dans les étalages des marchands. Son père, quant à lui, était chercheur. Chercheur d'emploi. Mais il faut dire ce qui est, il ne cherchait pas trop. Il préférait aller augmenter ses dettes et dépenser les biens de la famille dans l'alcool.
Tiosque sorti et couru à l'arrière de la maison, où la terre avait été retournée. Il creusa frénétiquement et sortit du trou un sac à dos, dont il vida le contenu sur le sol : Un chapeau en cuir noir, des gants, noir eux aussi, et un fusil, visiblement conçu pour la précision à longue distance. C'était là le butin de ses vols les plus risqués, et lui seul connaissait leur existence. Il rangea le tout dans le sac, qu'il mit sur ses épaules, avant de partir en courant vers les étendues de sable sans fin. Après une trentaine de minutes de marche, il arriva enfin devant une carré délimité par une corde accrochée à des piquets. à l'interieur de ce carré se trouvait une cible, percée en maints endroits. Il sorti son fusil, mit son chapeau sur sa tête, visa, et tira. Il s'exerça ainsi en augmentant la distance à chaque tir satisfaisant, comme il l'avait déjà fait auparavant. Satisfait de lui même, il fouilla dans ses poches et en sortit quelques piècettes qu'il avait substilisées à un passant sans que ce dernier ne s'aperçoive de rien. Il ne rentrerait pas ce soir. D'ailleurs, il ne rentrerait plus.
***
Tiosque était accoudé à la clôture de l'arène, jouant à pile ou face avec une pièce, tout en mâchonnant machinalement une allumette. Il baissa son chapeau pour se protéger le visage du passage d'un voile de sable soulevé par un coup de vent. Il avait désormais atteint l'âge des 23 ans et il connaissait désormais le désert comme sa poche. Tiosque n'était pas de ces gobelins bureaucrates avares prêts à vendre leur mère pour trois pièces d'or. Lui qui n'avait jamais goûté à la richesse, il avait dû se tourner vers le mercenariat pour survivre. Mais ces derniers temps, il n'y avait plus de travail, et les vivres commençaient à baisser. Pour la viande, il pouvait toujours chasser, mai pour l'eau, c'était autre chose. Et aujourd'hui, ça serait tout ou rien.
Tiosque s'avança devant un gobelin empestant le rhum, occupé à compter son argent.
"Je voudrais tenter ma chance.
-Oh, nous avons un amateur pour l'arène ! Mesdames et messieurs, nous avons un challenger ! cria-t-il. Aujourd'hui, C'est... -votre nom, déjà ?-
-Tiosque.
-C'est Tiosque qui s'avançe dans l'arène ! Pourra-t-il vaincre Kev'in, notre troll barbare ? L'ogre à ma gauche prend les paris... Quatre contre 1 pour Kev'in, cinq contre un pour Kev'in,approchez, approchez !"
Tiosque inspira un bon coup et entre dans l'arène.
"T'as b'soin d'cet argent, gringo" se dit-il "Te foire pas, c'est ta seule chance !"
Lorsqu'il posa son pied sur le sable sentant la mort et rougis par le sang, la porte claqua derrière lui, lui interdisant tout retour. C'est alors qu'il le vit. Un immense troll couvert de pustules et édenté. Il lui cria en zozotant, non sans le couvrir de postillons, quelque chose qu'il interpréta comme
"Jvé te tué", suivi d'un son gutural ressemblant à "olololz"
Et le troll lui fonça dessus.
Sans réflechir, Tiosque sorti une dynamite de l'interieur de sa veste de cuir, alluma une alumette d'un frottement sur son unique épaulière et la jeta aux pieds du troll qui trébucha dessus et se roussit de derrière à cause de l'explosion. Tiosque avait déjà bondit et dégainné ses deux épées, qu'il planta dans les épaules du troll pour l'immobiliser, avant de lui trancher la tête sans une bavure. Bizarement, ce troll n'avait pas opposé une si grande résistance...
Quand il sortit de l'arène, le gobelin qui l'avait fait entrer se tenait la tête et marmonait furieusement pour lui même :
"Un troll de première main, ça ?! Ils m'avaient dit que c'était coriace ! Il devait l'avoir à l'usure !! Je me suis fait avoir, c'est de la camelotte !
Il observa Tiosque qui s'était planté devant lui, attendant son argent
Vous êtes ecore là, vous ? Dégagez !
-Et mon argent ?
-J'ai dit, DE-GA-GEZ !"
L'ogre à sa gauche s'approcha, l'air menaçant. Il devait certainement être plus coriace que Kev'in. Mais il avait commis une grave erreur.
Tiosque fit mine de s'en aller, mais au dernier moment, se retourna et bondit sur la cassette contenant les recettes que l'ogre ne gardait plus. Il détala aussitôt, poursuivi par des injures de gobelin furieux, et des gardes. Il sauta sur son raptor et parti au grand galop.. Enfin, un galop de raptor. Il devait changer de vie. Il devait se fixer quelque part. Il devait se trouver un employeur fixe, un protecteur. Sa longue course le mena à une sorte de grotte, qui débouchait sur un crique. Il pu distinguer trois bateaux, arborant chacun un pavillon noir avec une tête de mort.