la correction arrive en même temps que le second chapitre. Ça risque de vous piquer un peu les yeux
Ils s'appelleront toujours Papa et Maman pour moi. Je ne sais plus il y a combien de temps, je ne me souviens plus de leurs noms, je me souviens même plus du mien. Je ne me souviens plus de mon apparence. Je sais que Maman était belle. Ses cheveux était blond comme le blé, doux comme la soie, brillant comme le soleil. Ses yeux était bleu comme la mer. Ah la mer... je l'aimais si je me souviens bien. C'était à Austrivage. Papa y avait une fonction importante. Il était fossoyeur. Comment un village peut-il vivre sans que personne ne s'occupe de ceux qui y ont vécu ? Mais les gens n'aimaient pas que Papa touche les morts. Ça doit être pour cela que je ne me souvient plus des noms. Nous étions la famille des "Croques-mort". Papa était le "Croque-mort", maman "l'épouse du croque mort", et ma "la fille du croque-mort". Mais on s'en fichait. On avait notre maison à l'écart du village, prêt d'un ruisseau. C'était la belle vie. Et puis un jour, on sortait d'un hiver très dur, Maman a arrêté de se lever. Papa travaillais, moi je jouais et la vie continuait. Mais Maman restait au lit. Un vieux monsieur venait la voir et il disait a Maman "faite-ci, faites-ça, patati et patata...". Et un jour je suis revenu avec un bouquet de fleurs. Des très belles. Les plus belles de Hautebrande. Maman était toujours au lit. Papa était assis à côté et il parlait tout doucement. Je suis rentrée dans la pièce et Maman m'a regardé en souriant, les yeux humides.Je lui ai donné les fleurs et elles les a sentit. Ils m'ont fixé pendant un moment et puis comme s'il s'était parlé, Papa à dit "Tant qu'elle sera là, je serais heureux.". Maman à sangloté et a dit " Si tu es heureux, alors je partirais heureuse.". Papa l'a embrassé et puis elle s'est levée et m'a dit "Ce soir on fait la fête ! Viens je vais faire des crêpes !". Et ce fut la plus belle fête de ma vie. Papa jouais de la flûte et racontais des histoires drôles, Maman me berçait sans cesse et je riais. Et chaque fois que je riais, Papa et Maman riais aussi, un rire plus calme, pas un rire de quelque chose de drôle. Un rire de bonheur.
Le lendemain matin n'était plus là. Papa m'a emmené au cimetière. Il le connaissait par coeur. Il m'a emmené tout en haut, d'un endroit où on voyait tout Austrivage, avec la mer derrière. C'était le plus bel endroit du cimetière. Au sol il y avait mes fleurs. Papa a pleuré. Je me suis jeté dans ses bras et il a pleuré encore plus fort. J'ai compris bien plus tard que c'était des larmes de bonheur.
Dix ans plus tard, mon père avait beaucoup vieilli. Je faisais tout pour qu'il soit bien, je m'occupais de tout. Dans le village, les autres enfants avaient grandis, mais aucun d'eux n'avait à s'occuper de leur père. J'étais un cas unique et cela les dérangeait. Ils n'ont jamais toléré ma différence. Je n'avais pas grandi avec eux, leurs parents les avaient élevés dans la haine du "croque-mort". Alors, quand mon père est mort, abattus par une maladie fréquente chez les fossoyeurs, je me suis retrouvé seule. Vraiment seule. Il y avait des gens tout autour de moi, mais ils ne me voyaient pas, ou du moins, ne voulais pas me voir. L'apprenti de mon père a pris sa place et avec la maison. Il a proposé de m'héberger, mais ses yeux me disaient "dégage". Je me suis retrouvé seule, jeune, mendiante a Austivage. Mais personne n'avait de charité pour une inconnue, une fille qui avait grandi a l'écart.
Heureusement, l'aubergiste m'engagea. Au juste prix, pour une quantité de travail raisonnable. Il avait du respect pour moi... Pas ses clients. J'avais le droit aux insultes, aux yeux et aux mains mal placée des hommes, du mépris des femmes jalouses de l'intérêt que les hommes me portaient... Car j'était belle. J'étais devenue une femme, peut-être aussi belle que ma mère. J'avais d'autre qualité, mais personne n'en voulait. Ma vie était un enchaînement d'humiliation, de coup, d'harcellement et le pire : d'indifférence. Mais j'avais grandi dans l'amour, à l'écart de la violence, je ne savais pas comment réagir. Je n'avais pas d'amis pour être conseillé, plus de familles pour être guidé. J'étais seul.
Un jour, un régiment est venut campé à Austrivage. Des officiers de l'Alliances, en tenue d'apparat, des paladins dont le renom mettait toute la ville en extase. Jamais je n'avais vut une telle effervecence. Le soir, la taverne était bondé. Un homme richement vêtue, dans un uniforme tout d'or et d'azur était a la table d'une bande de garçon de mon âge, dont j'étais la souffre-douleur. Il ne cessait de crier, de rire, et de me lancer des insultes et autres projectiles a chacun de mes passages. Puis l'homme en uniforme se leva. Il me regarda, et dit "va donc remplir notre cruche". Tous en coeur reprire "Oui ! La cruche souillon !". En silence, je me dirigeais vers la cave, la cruche a la main. Les larmes me montèrent aux yeux quand je descendis les marches froides. J'entendis un bruit de pas, et me retournant, je vit l'homme en uniforme. Il s'approcha doucement, et se mit à caresser mon visage, mon beau visage. J'étais tétanisé par la peur. Il me jetta au sol avec violence, puis ce pencha sur moi, les mains en avant. Une voix hurla dans ma tête " Nooooooooooooon !". Une brèche céda, au plus profond de mon être. En un éclair, ma main alla vers ma ceinture. En un éclair, ma main saisi mon couteau de cuisine. En un éclair, je lui donnais un coup au visage. Malheuresement, son crie de douleur s'entendit à l'étage, et les garçons qui me haissaient tant m'attrapère, tandis qu'on soignait ce chien qui avait osé me toucher, moi ! Plus personne ne me traiterait comme ils l'avaient faient, tous ! Plus personne ne resterait impunni ! Ils m'enmennerent de force a l'extérieur du village. Un gros chêne m'attendais, les branches tendus vers moi. "On filera ta carcasse au soldats, une salope comme toi ne méritte pas d'être enterré dans notre cimetierre !" "Ouais bien parlé". Je bouillonnais d'un sentiment nouveau. Je découvrait des sentiments nouveaux, la rage, la haine, la colère, qui me chauffais le sang, qui balayais ma peur, qui me faisait du bien. Ils me pendirent et me crachèrent a la face. Mon cadavre fut emportée au loin, et avec ma haine. Je avant de mourir, j'avais lancé un regard au cadet du groupe. Il avait baissé les yeux. Ma première victoire fut ma mort. Je ne me doutais pas qu'il y en aurais d'autres.
Bien des années après, au Sépulcre, deux excavateurs cherchais des cerceuils, un pieds de biche à la main:
"-Bon, on en réveille un dernier et on rentre.
- Regarde celui là ! Il est tellement pourris que ça ira vite.
A l'intérieur, un cadavre de jeune femme se révéllais énergiquement. Elle était morte depuis un moment vut l'état du bois.
- Bonjour mademoiselle. Il est difficile de vous expliquer pourquoi, mais vous êtes une mort-vivante.
La fille ne répondit pas. Elle semblait ne pas en tenir compte.
-Euh... bon. Vous souvenez vous de votre nom ?
Elle fronça les sourcils.
- Non.
- Bien, alors il va falloir en prendre un. J'ai ici une liste qui...
- Appellez moi Sherazad.
Le second prit en note.
- D'a-daccord, balbutia la premier. Euh, avant de sortir, racontez-nous votre passé.
Un silence se fit. Le second excavateur tendait l'oreille, près a noter.
- Je n'ai pas de passé."
Ils s'appelleront toujours Papa et Maman pour moi. Je ne sais plus il y a combien de temps, je ne me souviens plus de leurs noms, je me souviens même plus du mien. Je ne me souviens plus de mon apparence. Je sais que Maman était belle. Ses cheveux était blond comme le blé, doux comme la soie, brillant comme le soleil. Ses yeux était bleu comme la mer. Ah la mer... je l'aimais si je me souviens bien. C'était à Austrivage. Papa y avait une fonction importante. Il était fossoyeur. Comment un village peut-il vivre sans que personne ne s'occupe de ceux qui y ont vécu ? Mais les gens n'aimaient pas que Papa touche les morts. Ça doit être pour cela que je ne me souvient plus des noms. Nous étions la famille des "Croques-mort". Papa était le "Croque-mort", maman "l'épouse du croque mort", et ma "la fille du croque-mort". Mais on s'en fichait. On avait notre maison à l'écart du village, prêt d'un ruisseau. C'était la belle vie. Et puis un jour, on sortait d'un hiver très dur, Maman a arrêté de se lever. Papa travaillais, moi je jouais et la vie continuait. Mais Maman restait au lit. Un vieux monsieur venait la voir et il disait a Maman "faite-ci, faites-ça, patati et patata...". Et un jour je suis revenu avec un bouquet de fleurs. Des très belles. Les plus belles de Hautebrande. Maman était toujours au lit. Papa était assis à côté et il parlait tout doucement. Je suis rentrée dans la pièce et Maman m'a regardé en souriant, les yeux humides.Je lui ai donné les fleurs et elles les a sentit. Ils m'ont fixé pendant un moment et puis comme s'il s'était parlé, Papa à dit "Tant qu'elle sera là, je serais heureux.". Maman à sangloté et a dit " Si tu es heureux, alors je partirais heureuse.". Papa l'a embrassé et puis elle s'est levée et m'a dit "Ce soir on fait la fête ! Viens je vais faire des crêpes !". Et ce fut la plus belle fête de ma vie. Papa jouais de la flûte et racontais des histoires drôles, Maman me berçait sans cesse et je riais. Et chaque fois que je riais, Papa et Maman riais aussi, un rire plus calme, pas un rire de quelque chose de drôle. Un rire de bonheur.
Le lendemain matin n'était plus là. Papa m'a emmené au cimetière. Il le connaissait par coeur. Il m'a emmené tout en haut, d'un endroit où on voyait tout Austrivage, avec la mer derrière. C'était le plus bel endroit du cimetière. Au sol il y avait mes fleurs. Papa a pleuré. Je me suis jeté dans ses bras et il a pleuré encore plus fort. J'ai compris bien plus tard que c'était des larmes de bonheur.
Dix ans plus tard, mon père avait beaucoup vieilli. Je faisais tout pour qu'il soit bien, je m'occupais de tout. Dans le village, les autres enfants avaient grandis, mais aucun d'eux n'avait à s'occuper de leur père. J'étais un cas unique et cela les dérangeait. Ils n'ont jamais toléré ma différence. Je n'avais pas grandi avec eux, leurs parents les avaient élevés dans la haine du "croque-mort". Alors, quand mon père est mort, abattus par une maladie fréquente chez les fossoyeurs, je me suis retrouvé seule. Vraiment seule. Il y avait des gens tout autour de moi, mais ils ne me voyaient pas, ou du moins, ne voulais pas me voir. L'apprenti de mon père a pris sa place et avec la maison. Il a proposé de m'héberger, mais ses yeux me disaient "dégage". Je me suis retrouvé seule, jeune, mendiante a Austivage. Mais personne n'avait de charité pour une inconnue, une fille qui avait grandi a l'écart.
Heureusement, l'aubergiste m'engagea. Au juste prix, pour une quantité de travail raisonnable. Il avait du respect pour moi... Pas ses clients. J'avais le droit aux insultes, aux yeux et aux mains mal placée des hommes, du mépris des femmes jalouses de l'intérêt que les hommes me portaient... Car j'était belle. J'étais devenue une femme, peut-être aussi belle que ma mère. J'avais d'autre qualité, mais personne n'en voulait. Ma vie était un enchaînement d'humiliation, de coup, d'harcellement et le pire : d'indifférence. Mais j'avais grandi dans l'amour, à l'écart de la violence, je ne savais pas comment réagir. Je n'avais pas d'amis pour être conseillé, plus de familles pour être guidé. J'étais seul.
Un jour, un régiment est venut campé à Austrivage. Des officiers de l'Alliances, en tenue d'apparat, des paladins dont le renom mettait toute la ville en extase. Jamais je n'avais vut une telle effervecence. Le soir, la taverne était bondé. Un homme richement vêtue, dans un uniforme tout d'or et d'azur était a la table d'une bande de garçon de mon âge, dont j'étais la souffre-douleur. Il ne cessait de crier, de rire, et de me lancer des insultes et autres projectiles a chacun de mes passages. Puis l'homme en uniforme se leva. Il me regarda, et dit "va donc remplir notre cruche". Tous en coeur reprire "Oui ! La cruche souillon !". En silence, je me dirigeais vers la cave, la cruche a la main. Les larmes me montèrent aux yeux quand je descendis les marches froides. J'entendis un bruit de pas, et me retournant, je vit l'homme en uniforme. Il s'approcha doucement, et se mit à caresser mon visage, mon beau visage. J'étais tétanisé par la peur. Il me jetta au sol avec violence, puis ce pencha sur moi, les mains en avant. Une voix hurla dans ma tête " Nooooooooooooon !". Une brèche céda, au plus profond de mon être. En un éclair, ma main alla vers ma ceinture. En un éclair, ma main saisi mon couteau de cuisine. En un éclair, je lui donnais un coup au visage. Malheuresement, son crie de douleur s'entendit à l'étage, et les garçons qui me haissaient tant m'attrapère, tandis qu'on soignait ce chien qui avait osé me toucher, moi ! Plus personne ne me traiterait comme ils l'avaient faient, tous ! Plus personne ne resterait impunni ! Ils m'enmennerent de force a l'extérieur du village. Un gros chêne m'attendais, les branches tendus vers moi. "On filera ta carcasse au soldats, une salope comme toi ne méritte pas d'être enterré dans notre cimetierre !" "Ouais bien parlé". Je bouillonnais d'un sentiment nouveau. Je découvrait des sentiments nouveaux, la rage, la haine, la colère, qui me chauffais le sang, qui balayais ma peur, qui me faisait du bien. Ils me pendirent et me crachèrent a la face. Mon cadavre fut emportée au loin, et avec ma haine. Je avant de mourir, j'avais lancé un regard au cadet du groupe. Il avait baissé les yeux. Ma première victoire fut ma mort. Je ne me doutais pas qu'il y en aurais d'autres.
Bien des années après, au Sépulcre, deux excavateurs cherchais des cerceuils, un pieds de biche à la main:
"-Bon, on en réveille un dernier et on rentre.
- Regarde celui là ! Il est tellement pourris que ça ira vite.
A l'intérieur, un cadavre de jeune femme se révéllais énergiquement. Elle était morte depuis un moment vut l'état du bois.
- Bonjour mademoiselle. Il est difficile de vous expliquer pourquoi, mais vous êtes une mort-vivante.
La fille ne répondit pas. Elle semblait ne pas en tenir compte.
-Euh... bon. Vous souvenez vous de votre nom ?
Elle fronça les sourcils.
- Non.
- Bien, alors il va falloir en prendre un. J'ai ici une liste qui...
- Appellez moi Sherazad.
Le second prit en note.
- D'a-daccord, balbutia la premier. Euh, avant de sortir, racontez-nous votre passé.
Un silence se fit. Le second excavateur tendait l'oreille, près a noter.
- Je n'ai pas de passé."